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Publié le par Classe 90

Les stations de lavage : pourquoi sont-elles plus écologiques ?

 

A droite, le gérant de treize stations en Rhône-Alpes, dont quatre sur Villefranche, Patrick Desmaris se dit prêt à améliorer encore le système. Mais il manque d'informations / Photo Mathilde Branche

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Comment laver sa voiture, tout en respectant l'environnement et en faisant des économies d'eau ? Aujourd'hui, les stations de lavage du Beaujolais proposent une alternative économique mais surtout écologique. Explications.

 

En pleine crise écologique, les stations de lavage ont parfois une mauvaise image.

On leur prête les pires turpitudes : consommation d'eau inutile, rejets importants d'eau polluée.

Las ! Elles sont régulièrement accusées d'être nocives pour la planète. « Pourtant elles participent activement au Grenelle de l'environnement », explique Patrick Desmaris, gérant de treize stations de lavage sur la région Rhône-Alpes. Chez lui, chacune est équipée d'un séparateur d'hydrocarbure qui conserve les huiles et les eaux usées. « Nos systèmes de lavage sont économiseurs d'eau », assure-il. Contrairement aux idées reçues, laver sa voiture chez soi s'avère être bien plus polluant. Une station automatique dépense environ 60 litres d'eau par voiture alors qu'un particulier utilisera plus de 300 litres d'eau en lavant sa voiture lui-même.

Le gérant des stations Hydrostar est donc formel : « Une station de lavage est beaucoup plus économique pour les usagers et surtout plus écologique pour la planète ». Selon Gilles Guigue, technicien de maintenance sur la région, les gens pointent trop souvent du doigt les stations de lavage alors que d'autres entreprises font parfois pires. « Certaines utilisent près de 500 m3 d'eau par jour inutilement mais on n'en parle pas ». Soucieuses de la planète, de nombreuses stations souhaitent investir davantage pour faire une réelle économie d'eau. « Plusieurs systèmes de recyclage ont d'ailleurs été trouvés », raconte Patrcik Desmaris « mais l'État ne nous donne aucune information pour commencer d'éventuels travaux ». Les stations sont donc dans l'impasse. Elles attendent de savoir si elles auront le droit de rejeter dans les eaux fluviales et surtout à quel taux. Patrick Desmaris, également dirigeant de quatre stations de lavage, sur Villefranche s'insurge : « On nous renvoie systématiquement vers la police des eaux et rien n'avance ». Selon lui, c'est aux pétroliers de réagir et de faire pression pour que la situation évolue. Pour Gilles Guigues, le problème est encore ailleurs. Il existe, selon lui, déjà des systèmes de recyclage mais aucun d'eux n'est encore vraiment fonctionnel « Le souci, c'est de trouver un système fiable et efficace qui soit durable ». Tous deux restent malgré tout confiants quant à l'avenir des stations de lavage. « La situation devrait évoluer d'ici quelques mois, on va y arriver » clame Gilles Guigues.

Le dirigeant caladois garde espoir : « Je veux le faire pour ma planète. Demain, je suis capable de réguler 75 % de l'eau de mes stations. Je suis prêt ».

 


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